Guerre 39-45 (suite et fin)
Dans « Objectif Keringar » de Jacques André et François Conq (édition Le Télégramme), « le lieutenant américain Edlin accompagné de quatre de ses Rangers serait, d’un coup d’audace, arrivé au contacts des Allemands (de la batterie). Face à l’officier qui commandait le poste, il aurait dégoupillé une grenade en lançant : « La reddition ou la mort ! »
Le récit se poursuit ainsi : « En réalité les hommes du groupe ‘Zéphirin’ du lieutenant Barach se trouvèrent dans les lignes allemandes, et les Allemands surpris de la soudaineté de l’irruption de la Résistance dans leurs lignes, se rendirent après un court instant d’hésitation. »
Les auteurs ont recueilli le témoignage, dans ce sens, de Pierre Loaec de la compagnie « Guissény-Plouescat »
« De Brest intra-muros, il ne restait rigoureusement rien lorsque les Américains y firent leur entrée.... « Quelques squelettes de façades marquaient çà et là comme des jalons l'alignement des rues effacées. Un chaos dantesque de pierres noircies vallonnait à perte de vue jusqu'au pied du vieux château fort qui profilait seul sur le ciel sa silhouette majestueuse [1]...»
« C'est dans une atmosphère de fin du monde que les quelques milliers de Brestois qui n'avaient pas voulu ou pu évacuer assistèrent à l'agonie de leur ville. Aux ravages provoqués par l'aviation, aux incroyables destructions effectuées avec un véritable génie par les équipes de démolition de l'amiral Kälher ou par les pionniers de Ramcke, aux incendies volontairement allumés dans la ville, s'ajouta l'effroyable sinistre de l'abri Sadi-Carnot où, dans la nuit du 8 au 9 septembre, un stock de munitions fit explosion, « transformant en quelques secondes le long tunnel en un gigantesque canon. À part la cinquantaine de rescapés éjectés en haut des marches comme la bourre d'une cartouche à blanc, tous les occupants de l'abri, dont 393 Français, ont été, d'un seul coup, carbonisés [2]...» Et, avec eux, 5 à 600 Allemands.
« Demeuré à son poste malgré la méfiance des Allemands qui le considéraient un peu comme un otage, l'amiral Négadelle, commandant les services de la marine française laissés en place depuis l'armistice, avait été tué par le bombardement du 25 août. Le maire, M. Eusen, plusieurs médecins, des infirmiers, des prêtres... tous ceux que le devoir avait maintenus là, trouvèrent la mort au fond de l'abri Sadi-Carnot. D'autres avaient été victimes de la sauvagerie de certains ennemis déchaînés : 27 prisonniers extraits de la prison du Bouguen le 9 août pour être fusillés dans les douves, 38 réfugiés, assassinés le 7 à Gouesnou au moment de l'approche américaine, ou encore à Creac’h-Burguy à Guipavas. Et tous ceux qui furent ensevelis sous les décombres de leurs maisons. Dans sa chair comme dans ses pierres, le martyre de Brest fut total.
« Le 13 septembre, après d'âpres combats où s'étaient distingués les F.F.I. marins du Commissaire de la marine Deshaies, les patrouilles de la 2ème D.I. atteignaient à l'est le faubourg du "Petit Paris" [3]. À l'ouest, la 29ème avait atteint la lisière de Saint-Pierre-Quilbignon et se battait pour le fort du Portzic mais se trouvait encore contenu par les puissants ouvrages qui défendent les abords de la base sous-marine. Middleton envoya un parlementaire au général Ramcke qui refusa l'ultimatum.
« Mon Führer, télégraphiait-il à 14 heures, je vous rends compte qu'à 12 heures le 13, une nouvelle demande de reddition du commandant du 8ème corps américain, Major Général Troy H. Middleton, a été écartée.
« Le combat est à son apogée. La grande supériorité matérielle de l'ennemi a causé la destruction ou la mise hors de service des fortifications de la plupart des armes de la marine et notamment de tous ses canons. Les restes de la garnison se battent dans les ruines de la cité jusqu'au bout, fidèles à leur serment. Jusqu'à présent la forteresse Crozon n'a pas subi d'assauts terrestres sévères. Heil mein Führer.
gez. Ramcke »
« Le 14, l'hôpital maritime était en flammes et l'on se battait à la base sous-marine. Ramcke qui avait considéré avec un certain mépris les combattants de la Kriegsmarine à son arrivée à Brest (comme de juste les fourriers et les mécanos d'un arsenal n'ont pas à priori l'entraînement d'un parachutiste) dut reconnaître que ces marins savaient tout de même se battre. Nombre d'entre eux se firent tuer devant la base sous-marine, puis jusque devant le P.C. de l'amiral Kälher. Le 17, au fort du Porzic, les équipages de la 40ème flottille de dragueurs, débarqués après la perte ou le sabordage de leurs navires, repoussaient encore toutes les attaques sous les ordres de l'Obertleutnant Z. See Busch. Toutes leurs armes lourdes étaient hors de service. De l'autre côté de la ville, la gare résistait encore malgré des assauts inouïs.
« Le 18, vers 18 heures, l'amiral Kälher fit brûler ses codes avant d'abandonner son P.C. À 20 h 32, la station de T.S.F. expédia le dernier message :
« La 2ème division de chasseurs parachutistes et le commandant de la forteresse ayant tiré leur dernière cartouche, estiment avoir accompli leur mission, fidèles jusqu'au bout à leur serment. Vive notre Führer, notre nation et notre pays.»
« À 20 h 38, la station sautait.
« Dans la partie est de Brest, isolée de Recouvrance et Laninon par la Penfeld, le colonel Erich Pietzonka, commandant le 7ème Fallschirmjager Regiment, se rendit ce même jour à midi à la 2ème D.I. américaine sur la place du Président Wilson. Pour la partie ouest, ce fut le colonel von der Mosel qui traita avec la 29ème D.I.
« Ramcke avait disparu. Il avait traversé la rade le 17 dans l'espoir de pouvoir tenir quelques jours de plus sur la côte sud avec les défenseurs de la presqu'île de Crozon. »
QUELQUES PROCÉDÉS UTILISÉS PAR LES ALLIÉS
Au cours des bombardements d’une part, et des opérations de Libération de la France d’autre part, deux procédés, parmi d’autres, ont été utilisés par les alliés.
Le premier consistait à déverser des petites bandes de papier d’alu que l’on retrouvait en quantité importante après un bombardement ; le but, on le devine, était de brouiller les images radar de la lutte anti-aérienne des allemands. Dans quelle mesure ce procédé a-t-il été efficace ? Je n’en sais rien.
Le deuxième qui concernait plus particulièrement la libération, consistait à larguer des prospectus incitant les soldats allemands à se rendre, en leur promettant un traitement de prisonnier de guerre selon la Convention de Genève.
J’ai conservé la photocopie d’un des ces prospectus, malheureusement le recto qui était écrit en noir sur fond rouge, n’est pas très lisible car à l’époque ou la photocopie a été réalisée, la qualité de la reproduction était bien inférieure à ce que l’on réalise de nos jours.
Dans le texte écrit au verso, il est fait référence à la Convention de Genève en date du 27 juillet 1929, chapitre 2, article 11. D’autre part, il ne semble être fait mention que de la constitution de prisonniers auprès des troupes américaines et anglaises. D’ailleurs la page du recto, intitulée SAVE CONDUCT est frappée de deux armoiries, celles des États-Unis et celles du Royaume-Uni. Je ne peux pas tout traduire, car je ne connais que des rudiments d’allemand, mais j’ai quand même remarqué qu’il est question d’internement dans des camps de prisonniers de guerre (Kriegsgefangene) soit aux États-Unis, soit au Canada, avec une rémunération de 80 cents par jour, ainsi que des conditions d’emprisonnement tout à fait confortables (cigarettes, sport, jeux, concerts, théâtre, radios, etc.) ; il dot être aussi question de ‘la bouffe’. Toutes choses dont nous n’avions pas encore idée à l’époque, même après la libération.
Je suppose qu’un tel document devait constituer une bombe à retardement s’il était trouvé dans la poche d’un soldat allemand. La hiérarchie ne pouvant laisser faire sans réagir immédiatement, surtout si le soldat en question était sous les ordres du général Ramcke.
Alors quel a été le résultat effectif de ce lâchage de « sauf conduits » ?
Déjà, avant de me rendre à Brest, j'avais eu l'occasion de visiter des installations militaires allemandes. Les jours suivants, je devais, avec certains copains mais aussi avec mes frères Milo et François, reprendre mes excursions. C'est ainsi que nous avons visité, la pointe des Renards, les Blancs-Sablons, mais surtout Kéringar et Croas-ar-Veyer. À Kéringar, situé à l'est de Lochrist, nous l’avons vu, avait été construite une formidable batterie que les Allemands avaient appelée Graf Von Spee. Là donc se trouvaient des canons de 280 qui avaient été la bête noire des Américains et des F.F.I., ainsi que du HMS Warspite qui avait voulu les réduire au silence. Le poste de commandement lui-même ne se trouvait pas là, mais à quelques deux kilomètres au sud, au lieu-dit Trémeur, sur la commune de Plougonvelin. Ce poste, je ne l'ai pas visité, mais celui de Kéringar, je l'ai arpenté de long en large. Après les bombardements massifs que le camp avait subis, tout était chamboulé. On y trouvait de tout, depuis le matériel militaire jusqu'à des aliments en conserve. On s'est amusé bêtement, je le reconnais aujourd'hui, et même seulement quelques semaines après. Les gargousses des canons étaient composées de baguettes de poudre solide, percées d'un trou comme un énorme macaroni, d'une longueur d'un mètre environ. On s'amusait à mettre le feu à une extrémité et à les lancer en l'air. Cela faisait comme une fusée, mais il aurait suffi que l'une d'elles tombât sur le dépôt, heureusement abrité, et je ne serais plus là pour en parler. Une fois, pénétrant à Croas-ar-Veyer, dans un petit local sans lumière, Milo et moi nous sommes aperçus qu'il s'agissait du P.C. radio, mais j'ai distingué aussi, sous la table de l'opérateur, une grosse galette ressemblant étrangement à une mine anti-char. Nous avons fait vite demi-tour. Nous avons bifurqué vers un autre endroit. Nous trouvions, en énorme quantité, des balles de toutes sortes et de tous calibres ; des poignards allemands, des casques, des masques à gaz. Nous y avons même trouvé un insigne nazi numéroté que son porteur avait eu soin d’abandonner avant, sans doute, de lever les bras pour se constituer prisonnier. Les conserves, parlons-en ! Le contenu n'était pas très fameux, malgré les restrictions que nous subissions, encore qu'elles avaient été allégées quelque peu depuis la libération. Ces conserves contenaient surtout du pain noir séché. Il y avait aussi des boîtes de pommes de terre en salade « Kartofeln salade ». Les bonnes conserves avaient été soustraites par les autorités.
Dans l'avant port, les Allemands avaient coulé un bateau. Mon père s'était aperçu qu'il devait contenir des denrées, mais il ne savait pas lesquelles. Avec son petit bateau, par marée basse, il s'en est approché et a distingué qu'il y avait sur le fond des morceaux de savon. À l'aide d'une fouine, il a nonchalamment commencé une pêche qui allait s'avérer fructueuse. Sa 'pêche' a ensuite été réquisitionnée par les autorités au profit de la « collectivité ». Quelle est la collectivité qui a profité du savon sorti de l'eau par mon père ?
Deux canons de Keringar
(Sur la photo du bas, on voit Georges Lombard, ancien maire de Brest, parlementaire, etc)
Photos des archives municipales de la ville de Brest
J'ai raconté comment nous n'avions pas pu passer les épreuves de la première partie du bac, le 7 juin 1944, à Saint-Pol-de-Léon. Malgré les bouleversements de la guerre, et toutes les destructions qui entraînèrent des mouvements de population, les autorités universitaires, organisèrent rapidement de nouvelles épreuves qui eurent lieu, pour mon cas, le 14 octobre 1944, dans les halles de Morlaix. Mais celles-ci n'étaient pas indemnes de la guerre, et, comble de malchance, il pleuvait ce jour-là. Alors, pendant les épreuves nous avons dû procéder à un ballet très original de tables, afin de ne pas transformer nos copies en feuilles larmoyantes ; passe encore pour les candidats qui ne trouvaient pas de solution à leur problème de maths ou qui hésitaient entre drame cornélien et intrigue racinienne.
Pour arriver à Morlaix, il m'avait fallu parcourir une petite étape du tour de France : voici comment ! Durant la guerre, ma tante Anna et ma cousine Denise avaient trouvé refuge dans la commune de Belle-Isle-en-Terre (Côtes-du-Nord). J'avais correspondu avec elles, après la libération, afin de se donner mutuellement de nos nouvelles. Elles m'invitèrent donc à passer à Belle-Île, si je le pouvais. C'est donc ce que je fis. Je suis parti du Conquet le matin du 12 octobre. Et j'ai parcouru à bicyclette, (et ce n'était pas un vélo de course !), la distance séparant Le Conquet de Belle-Île, en passant par Saint-Renan, Gouesnou, pour rejoindre l'ancienne nationale 12 à Guipavas-, soit 130 kilomètres environ. Cette nationale était dans un état lamentable : la guerre était passée par là. Il y avait plus de nids de poules que de pistes valables. De plus, les véhicules américains filaient là-dessus à toute vitesse. Que de fois, ai-je failli être renversé ? Enfin, je suis arrivé à Belle-Île, dans l'après-midi. Visite du pays puis un repas quasi pantagruélique, car à Belle-Île, il n'y avait guère de restriction sur la nourriture. D'ailleurs, le lendemain, en repartant vers Morlaix, on a chargé mon panier de tout un tas de victuailles : saucisson, lard, jambon, et... une paire de sabots de bois. Le soir, à Morlaix, je me suis arrêté dans un petit hôtel que m'avait recommandé ma tante Sœur. Le lendemain, je passais le Bac. Mon retour à la maison, le jour d'après, ne fut pas fatigant, car mon chargement, malgré son poids, ne me pesait pas du tout.
À partir de ce moment, j'ai attendu la lettre qui m'informerait de la reprise de l'école, en 'Math-Élem' cette fois, mais rien n'arrivait. C'était à se demander ce qui se passait. Enfin, nous avons eu des nouvelles de la date de rentrée, début décembre 1944, et de la cause du retard : la poche de Lorient, toujours tenue par les Allemands, nécessitait des troupes ex-FFI-FTP, tout autour ; et Scaër, n'était pas loin. Il y avait donc eu réquisition de l'école Saint-Alain, dans les locaux de laquelle le Collège St-Louis était installé depuis 1941. Le Supérieur avait fait des mains et des pieds pour récupérer les locaux, ce qui eut lieu fin novembre. Nous voici donc de nouveau à Scaër pour la dernière année. Mais, une mauvaise nouvelle nous attendait : afin de rattraper le temps perdu, il n'y aurait pas de vacances de Noël pour nous. Et c'est ainsi qu'a débuté notre année scolaire 44-45. À Noël, nous avons eu droit à un repas amélioré, mais pas de messe de minuit ; pourtant, dans biens des paroisses, malgré les restrictions qui n'avaient pas beaucoup été levées, il y eut messes de minuit, pour la première fois depuis le début de la guerre.
À la rentrée de 1941, il y avait dans notre classe un élève de nationalité américaine, peut-être un an plus âgé que nous. Ses résultats scolaires n’étaient pas très brillants, même en anglais, car il ne comprenait pas toujours ce qu’on lui demandait en français. C’était un chic type. Au moment de la déclaration de guerre des États-Unis à l’Allemagne en décembre 1941, il a disparu rapidement afin de ne pas être interné en même temps que sa famille. Je ne me souviens plus quel a été son parcours ensuite. Mais nous avons eu la joie de le revoir au printemps 1945 : il était habillé en G.I. Il était devenu notre ‘libérateur’.
Chaque fois que nous avions cours d'Anglais, notre prof (amputé d’un bras depuis 1940), M. Normand, demandait qu’on apporte dans la classe son poste de T.S.F. Il nous faisait écouter les nouvelles retransmises par la radio américaine qui émettait en France, à l'intention des troupes qui y stationnaient ou qui étaient sur le front, à l'est ou en Allemagne. Ces nouvelles étaient données à la vitesse de l'écriture manuelle, si bien que parfois le travail consistait à écrire le bulletin sous la dictée. Puis le même bulletin était, de la même manière, lu en allemand. Je me souviens encore des génériques : "This is the american Broadcasting in Europe" ; "Das ist die amerikanisch RundfunkSender in Europa". Par ce moyen, nous étions informés, car bien entendu, en principe, aucun journal n'était autorisé à l'école. J’ajoute que notre prononciation de l’anglais à la sauce américaine n’avait pas toujours l’aval de notre prof d’anglais. Quelques inconscients avaient envoyé de chez eux, tout un tas d’objets récupérés. C’est ainsi qu’un jour, un camarade a allumé une grenade fumigène dans le réfectoire. Il nous a fallu évacuer les lieux et attendre que tout le nuage soit dissipé pour reprendre possession de la salle.
Puis le mois de mai est arrivé, mais avec une drôle de surprise à laquelle on ne s’attendait pas du tout : dans la nuit du 30 avril au 1er mai, il est tombé de la neige, et avec elle la température. Cela ne s'était pas vu à cette date depuis des décennies. Les nouvelles sont allées très vite : la capitulation de l'Allemagne, la mort de Hitler, la signature de l'armistice du 8 mai. Nous cachions d'autant moins notre satisfaction et notre exaltation que plusieurs de notre classe étaient partis prendre le train pour rentrer chez eux. Il y eut des sanctions, mais amnistiées aussitôt. Le bac est arrivé au mois de juin. Cette fois, cela se passait également à Morlaix, mais dans les locaux d'un lycée. Et il y a eu des épreuves orales. J'étais reçu avec mention. Au retour des épreuves orales, c'était le soir du 23 juin, le dernier car était parti de Brest depuis quelques heures. Ne sachant pas où aller dormir, je me suis mis en route à pied vers Le Conquet. La nuit était très belle (« le ciel brillait d’étoiles … » etc.) ; j'avais en poche une grande boîte (métallique) de cigarettes américaines (eh oui ! c’était avec le chocolat un héritage des « Libérateurs »). Alors, de temps en temps, j'en allumais une aux braises des feux de la Saint-Jean qui avaient été autorisés, pour la première fois depuis le commencement de la guerre, et rituellement organisés dans les villages et aux carrefours habituels. Je suis arrivé au Conquet, le 24 juin, vers trois heures du matin. Personne ne m'ayant entendu arriver, tout le monde fut étonné de me trouver dans ma chambre au réveil.
Au cours des vacances qui suivirent nous avons appris avec joie la fin de la seconde guerre mondiale par la capitulation du Japon en août 1945.
Et puis à la nouvelle rentrée je suis parti à Paris afin de poursuivre mes études, car aucune voie dans mon domaine n’était ouverte à Brest et si peu à Rennes.
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(Fin du récit de guerre écrit par Marcel Le Boïté)