GÉNÉALOGIE - 9

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TOUROUVRE, ORNE,
BASSE-NORMANDIE

LIEU D'ORIGINE DE PLUSIEURS ANCÊTRES

Texte : Marcel Le Boïté

 

La commune de Tourouvre se situe dans le département de l'Orne, à 45 kilomètres au Nord-est d'Alençon, sur la route en direction d'Évreux. Aux alentours, nous trouvons beaucoup de communes dont les noms ne nous sont pas inconnus : Randonnai, La Ventrouze, Mortagne-au-Perche, Bresolettes, Autheuil, etc.

Le bourg de Tourouvre a été au XVIIème siècle le principal foyer de l'émigration française au Canada. Pour le géographe français Élisée Reclus (1830-1905), il est même "le lieu d'Europe qui a contribué, pour la plus grande part, au peuplement du Nouveau Monde". Pas étonnant donc que Tourouvre ait été choisie pour accueillir la Maison de l'Émigration française au Canada qui a ouvert ses portes au public le 1er octobre 2006.

La commune de Tourouvre est jumelée depuis le 8 septembre 1985 avec Saint-Laurent de l'île d'Orléans au Québec, là où plusieurs de ses émigrants ont fait souche.

 

 

C'est vers la fin du XVe siècle que fut édifiée, sur les restes d'une construction primitive, l'église Saint-Aubin, à Tourouvre (Orne).

 

Deux vitraux et plusieurs plaques à l'intérieur de l'église Saint-Aubin de Tourouvre rappellent l'émigration tourouvraine au Canada. Sur la plaque apposée par l'Association Perche-Canada à la mémoire des émigrants du XVIIème siècle, on peut y lire, entre autres, le nom de Jean Guyon et celui de Julien Mercier dont l'arrière-petit-fils Honoré Mercier (1840-1894) deviendra Premier ministre de la province du Québec (1887-1891). Un vitrail de l'église Saint-Aubin évoque la visite de ce célèbre descendant en mai 1891 sur la terre de ses ancêtres (voir plus loin).

 

Plaque commémorative affichée dans l'église St-Aubin.


Jean Guyon ainsi que son épouse Mathurine Robin sont inscrits sur le monument élevé à Laval (Québec) à la gloire de Louis Hébert, de son épouse, et de tous les pionniers qui ont été à l'origine de la création de la Nouvelle-France. (Voir Généalogie - 3 : Louis Hébert (1575-1627) )

JEAN GUYON dit DuBuisson:

18 septembre 1592 : Alors que Henri IV tente de conquérir son Royaume, la paroisse Saint-Aubin de Tourouvre dans le Perche vit un bien modeste événement. Sur les registres paroissiaux, le curé rédige en latin l'acte de baptême d'un nouveau paroissien: "Johannes filius Jacobi Guyon et Maria eus uxoris...". Le père Jacques est un notable et la mère s'appelle Marie Huet. On ignore de quoi fut faite la jeunesse du nouveau-né mais l'on retrouve sa trace sur un acte du 18 mai 1614 où il prête une somme d'argent à un laboureur d'Autheuil.

Jean Guyon apprend le métier de maçon. il épouse le 2 ou 12 juin 1615, à la paroisse Saint-Jean et Saint-Malo de Mortagne-au-Perche, Mathurine Robin, fille d'Eustache Robin et de Madeleine Avrard.

Quand son père décède en 1623, Jean Guyon vend la maison familiale de Tourouvre et se fixe à Mortagne, prenant sa mère avec lui. Cette dernière disparaîtra trois ans plus tard. Probablement grâce à un héritage, la famille 'installe dans une plus grande demeure, et la vie continue.
Si Robert Giffard tient à le recruter, c'est sans doute parce qu'il maîtrise son métier, et on ne saurait en douter puisqu'en 1615, on lui confie, en sa qualité de maître-maçon, le soin de doter l'église de Saint-Aubin de Tourouvre d'un escalier d'une trentaine de marches conduisant au clocher. Cet ouvrage peut encore être admiré de nos jours.

Dix ans plus tard, on recourt à ses services pour la restauration des murailles de Mortagne, ce qui témoigne également de la confiance dont il jouissait auprès du procureur syndic des habitants de cette ville. Les fortifications étaient sans doute fort mal en point, car Mortagne avait changé 22 fois de mains pendant les guerres de Religion !

A 42 ans, dix jours après la naissance de son huitième enfant, Jean Guyon va céder aux propositions de Robert Giffard, apothicaire, chantre de l'émigration vers la Nouvelle-France et décide de tout quitter pour "faire, par la grâce de Dieu, colonie au pays de la Nouvelle-France. "

Le 14 mars 1634, Jean Guyon et le pionnier Zacharie Cloutier, s'engagent par un même contrat, à suivre le seigneur Robert Giffard, en Nouvelle-France.

Le 4 juin 1634, le bateau accoste à Québec, puis quitte la basse-ville pour rejoindre la petite rivière de Beauport. Au plus vite, il fallait semer, élever une maison, récolter et s'installer en prévision de l'hiver rigoureux. Zacharie Cloutier et Jean Guyon, tracent près de la rivière DuBuisson, leur premier carré de maison, une maison commune, semble-t-il.

Puis en 1637, Robert Giffard leur concède des fiefs dans sa seigneurie de Beauport. Zacharie Cloutier reçoit l'arrière-fief de la Cloutièrerie et pour Jean Guyon, celle du Buisson, près de la rivière du même nom. Guyon s'attribue à lui-même ce surnom DuBuisson.

Jean Guyon, sieur DuBuisson fait venir, après un peu plus d'un an sa femme, Mathurine Robin et ses enfants.

Jean Guyon est de toutes les fêtes religieuses et populaires. Ainsi, le Journal des Jésuites nous apprend que lors de la Fête-Dieu de 1646, il marche avec un autre migrant percheron célèbre Zacharie Cloutier à la tête de la procession, et que, à l'occasion du mariage de Jean Guyon DuBuisson, le fils aîné du pionnier, avec Elisabeth Couillard, «il y eut deux violons à la noce, ce qui ne s'était pas encore vu au Canada ».

C'est en 1652 que Barbe Guyon et Pierre Paradis arrivent en Nouvelle-France avec leur famille. Jean Guyon et son épouse possèdent toujours leur maison à Mortagne. En 1653, ils la cèdent à la paroisse.

Jean Guyon décède le 30 mai 1663; Mathurine Robin l'avait précédé dans la tombe un an plus tôt le 17 avril 1662.

En 1730, la lignée Guyon compte 2150 personnes, ce qui la place ainsi au premier rang des familles françaises d'Amérique.

Guyon s'est changé en Guion, Dionne, Dion, de là de siècle en siècle, le sang du couple Guyon-Robin coule dans les veines de milliers de personnes au Québec, au Canada et en Amérique du Nord (1). « Soyons fiers de nos racines, car elles ont permis, à de nombreuses personnes d'exister, et de pouvoir donner à nouveau la vie. »

(1) mais aussi en Amérique du sud et en France comme nous l'avons vu.

Environ 300 ans plus tard, naissaient : Félix Leclerc (†),  Hilary Diane Rodham-ClintonMadonna Véronica Louise CicconeCamilla Rosemary Shand-Windsor, Céline Dion-Angélil,  Diane Sophie Fortin (Diane Tell), ainsi que beaucoup de personnalités connues dans tous les domaines. Je n'aurai garde d'oublier la personne qui me tient le plus à cœur : mon épouse Renée Durand.

 

ROBERT GIFFARD

« Je suis né à Autheuil, près de Tourouvre, dans le Perche. Je m'appelle Robert Giffard. Je suis chirurgien, apothicaire, médecin. Dans les années mille six cent vingt, j'ai séjourné en Nouvelle-France. C'est un pays magnifique. Vous, Percherons, mes amis, devez me croire lorsque j'affirme qu'on peut s'y établir, y trouver de riches terres à profusion, y chasser, y commercer...»

Entre 1629 et 1634, Robert Giffard, revenu au pays, veut convaincre maçons, tuiliers, menuisiers, bûcherons à le suivre. De salles d'auberges en veillées au coin du feu, il raconte, parvient à susciter des vocations de grands voyageurs parmi des habitants du Perche pourtant si attachés à leur quotidien, à leur village, à leur province. Par sa force de persuasion, il obtient leur adhésion à ce projet fou. Ils le croient sur parole. Au printemps de 1634, une quarantaine d'entre eux vont tout quitter. D'autres les rejoindront au fil des années suivantes.

Ces premiers émigrants venus du Perche connaissaient parfaitement la forêt. Il leur fallut pourtant affronter d'abord l'océan et ses tempêtes. Sur place, ils durent cohabiter avec les populations amérindiennes.

Ces émigrants ne connaissaient qu'un climat tempéré. Ils durent affronter des hivers aussi rudes qu'interminables. Accoutumés à emprunter des chemins ombragés, à traverser à gué de modestes ruisseaux, ils furent dans l'obligation de se déplacer en canot, d'affronter les glaces et les rapides. Leur détermination leur permit de s'établir, de construire, de défricher, de fonder un pays.

Une aventure digne d'être inscrite au rang des plus belles pages de l'histoire de l'humanité.

Ils n'étaient qu'une poignée, ils sont devenus innombrables

1955 hommes et 1425 femmes, soit en tout 3380 personnes établies au cours du XVIIème siècle, sont considérées comme formant la souche de la population canadienne.

À partir de 1634, la petite province du Perche aurait fourni à elle seule, dans l'état actuel des recherches, 146 adultes. Les travaux universitaires en cours devraient permettre d'affiner ce chiffre qui paraît assez modeste. Cependant le nombre des descendants directs de ces pionniers est évalué aujourd'hui à plus d'un million et demi au Canada. Et ce chiffre n'inclut pas l'essaimage à travers l'Amérique du Nord, ni la présence de ces mêmes noms de familles inscrits dans les ascendances d'une grande majorité de Canadiens d'aujourd'hui porteurs d'un autre patronyme.

L'explication de cette étonnante présence généalogique tient au fait que les émigrants venus du Perche furent au nombre des premiers à s'établir à Québec et sur les rives du Saint-Laurent.


HONORÉ MERCIER
, l'illustre descendant 

Le 31 mai 1891, un train spécial s'immobilise en gare de Tourouvre. Les autorités civiles et religieuses attendent sur le quai. Un voyageur illustre pose le pied sur le sol du Perche. Il se nomme Honoré Mercier, Premier ministre du Québec, ministre de l'agriculture du Canada. Il est le descendant de Julien Mercier, émigrant parti de Tourouvre en 1650. Fleurs, arcs de triomphe et discours accueillent cet hôte de marque mais ce sont les Mercier restés à Tourouvre qu'il veut rencontrer : « Il y a bien longtemps qu'on ne s'est vu, leur dit-il d'un ton joyeux. Il y a 250 ans ! »

En mémoire de son voyage sur la terre de son ancêtre, Honoré Mercier fait un don destiné à la réalisation de deux vitraux pour l'église Saint-Aubin de Tourouvre. Installés l'année suivante, ils perpétuent le souvenir du départ de Julien et du retour d'Honoré son illustre descendant.

Ils marquent aussi le début d'une ère nouvelle : celle des « cousins » canadiens qui renouent avec leurs racines françaises.

Du Perche au Nouveau-Monde, une aventure humaine

Comme nous l'avons vu au chapitre précédent (Généalogie - 8) le Musée de l'Émigration française au Canada rend hommage à tous les Français partis pour la Nouvelle-France aux 17ème et 18ème siècles.

Illustration du lien historique privilégié entre le Canada et la France, la Maison de l'Émigration française au Canada a été inaugurée le samedi 30 septembre 2006 par l'Ambassadeur du Canada en France, Claude Laverdure, et le Président de la Communauté de Communes du Haut Perche, Guy Monhée.

Centre d'interprétation de l'émigration française et percheronne au Canada, la Maison de l'Émigration française au Canada se veut être une actualisation des connaissances scientifiques sur le phénomène de l'émigration française avant 1760, un lieu de rencontre, ainsi qu'une passerelle ouverte sur l'avenir et le développement de nouvelles relations.

Découvertes et recherche

Lieu de mémoire, la Maison se donne aussi pour mission de développer les liens entre les français - qu'ils soient du Perche ou d'ailleurs - et leurs descendants d'Amérique du Nord, dans le cadre d'expositions, de rencontres, d'échanges généalogiques, de manifestations culturelles et d'activités pour les jeunes. Les visiteurs y trouveront de l'information de nature démographique et généalogique permettant de reconstituer l'histoire et de mieux comprendre le contexte social et individuel des émigrants français qui ont quitté leur pays pour en construire un nouveau.

Établie en partenariat avec la Communauté de Communes du Haut-Perche, le Gouvernement du Canada, l'Union Européenne, l'État français, la Région Basse-Normandie et le Conseil Général de l'Orne, la Maison possède de solides assises auprès des milieux universitaires français et canadiens. Elle s'appuie en effet sur un important programme de recherche scientifique (le PREFEN) qui vise à reconstituer les circonstances de l'émigration française aux 17ème et 18ème siècles. Les données obtenues par ce programme viendront enrichir le contenu offert au public et assurer la validité scientifique des présentations.

Recherches généalogiques en France
Un nouvel organisme pour aider les familles québécoises à trouver leurs origines

Céline Dion ou Madonna, dont la mère s'appelait Louise Fortin, mais aussi tous les Tremblay et les Gagnon du Québec peuvent désormais remonter le fil de leurs lointaines origines françaises et percheronnes à la Maison de l'émigration française en Canada.

Cette institution unique en son genre, partiellement financée par le Canada, se veut à la fois un centre d'interprétation et un lieu de consultation de données généalogiques informatisées ouvert au grand public et aux chercheurs.

« Il fallait s'équiper pour bien marquer que l'émigration française est un élément essentiel de notre culture et de notre identité, a expliqué à cette occasion l'ambassadeur du Canada en France, Claude Laverdure. Cette Maison de l'émigration est un outil qui permettra aux Français de mieux comprendre leur histoire et aux Canadiens de mieux saisir le contexte qui a poussé leurs ancêtres à venir tenter l'aventure en Nouvelle-France

Ce programme d'une durée de cinq ans a exigé le dépouillement de 330 000 actes notariés et de 150 000 actes de baptême, de mariage et de sépulture dans la région du Perche. Il a aussi abouti à l'établissement d'une banque de données contenant la fiche d'identité des 14 000 Français qui se sont définitivement établis au Canada avant 1760.

 

LE TEMPS DES SUCRES LE DIMANCHE 26 AVRIL 2009

 

Les Percherons ont apprécié le sirop d'érable

C'est sous le soleil que le public s'est retrouvé nombreux pour participer à la fête du sirop d'érable : « Le Temps des sucres » proposé par le musée de l'Émigration française au Canada.

Plus de 200 personnes ont goûté la ''tire sur glace'' (sorte de sucette au sirop d'érable), dégusté les desserts des 18 participants au concours de desserts au sirop d'érable, visité les expositions, apprécié les jeux...

Le jury, composé de six fins gourmets emmenés par Freddy Pommier, chef de l'hôtel du Tribunal de Mortagne a longuement délibéré avant d'attribué les prix à Melle Bonhomme (1er prix), Melle Rollet (deuxième prix) et Madame Samsom (3ème prix).

Cette journée conviviale a su trouver son public pour le plaisir des curieux et des gourmands. Le Musée donne rendez-vous à tous les amateurs de sirop d'érable l'an prochain pour une nouvelle édition du Temps des Sucres.

Le Sirop d'érable est une véritable institution au Québec. Véritable symbole de cette province, le sirop se déguste sous plusieurs formes : pur, en bonbons, thés, biscuits et autres friandises. Il est un rendez-vous que les Québécois ne manquent jamais au mois d'avril, le temps des sucres ! Cette période de l'année, en mars et avril, où les températures remontent et où le dégel débute est aussi le moment de la récolte de l'eau d'érable qui sert à fabriquer le sirop d'érable. Le Musée de l'Émigration française au Canada a proposé de découvrir cette tradition québécoise le dimanche 26 avril dernier. Une journée festive et conviviale vécue en famille

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J'ai tenu à vous montrer l'une des manifestations ''gastronomiques'' du Musée de Tourouvre qui s'est tenue le dernier dimanche d'Avril.

Si le temps des sucres a lieu au mois d'avril, lorsque la température recommence à grimper et que la sève monte dans les érables, Renée et moi avons bénéficié d'une manifestation identique lors de notre voyage en 1996 au Québec. C'était au mois de juin, donc deux mois après la période idéale, mais cela n'a pas empêché que nous goûtions à ce sirop d'érable étalé sur un lit de glace. Nous avons aussi participé à un excellent repas arrosé au préalable d'un ''caribou'' sorte d'apéritif assez corsé. Je préfère transcrire ici nos impressions écrites peu de temps après notre retour en France.

Le mercredi 12 juin 1996, « nous prenons la route en direction de l'île d'Orléans : cette île s'allonge sur 40 km tout au long du fleuve Saint-Laurent, rive gauche ; c'est le jardin potager et fruitier du Québec. C'est dans une petite ville de cette île qu'a vécu et est mort Félix Leclerc, chanteur bien aimé de notre guide. Avant de passer le pont, nous admirons la chute Montmorency, de 83 mètres de hauteur, donc plus haute que les chutes du Niagara, mais d'un débit bien moindre, à tel point que l'hiver cette chute est entièrement gelée. Nous nous dirigeons ensuite vers une « Cabane à sucre ». On nous explique qu'au début du printemps, on récolte la sève de l'érable encore gelé à coeur. Cette sève est affinée et ensuite commercialisée pour une utilisation dans la cuisine québécoise. Dans une grande cabane aménagée en restaurant, on nous sert un repas pantagruélique, précédé par des apéritifs dont le plus renommé est le 'caribou', vin auquel on a ajouté du whisky et du sirop d'érable. Des musiciens jouent dans le fond de la salle : le public participe aux chants qui sont pour la plupart issus de vieilles chansons françaises ; l'atmosphère s'échauffe. Lorsque nous sortons, on nous invite à goûter un filet de sirop d'érable, que l'on fait couler sur de la glace pilée, enroulé ensuite sur un bâton. C'est bon, mais trop sucré à notre goût. »

« ...au matin du jeudi 13 juin nous nous rendons au village Huron Wendake, une réserve située près de la ville de Québec. Nous sommes époustouflés d'apprendre que les droits des Amérindiens sont très particuliers, mais ne peuvent toutefois pas être étendus au conjoint non Huron. Notre guide, Isabelle, une Huronne mariée à un Québécois, nous raconte la vie ancienne : la maison longue, avec un feu pour deux familles ; le séchage de la viande (moyenne et longue durée) ;le pémican ; le sauna (qui dure 9 heures environ) ; le travail des canots (canoës), des raquettes ; l'art et l'artisanat ; les totems (aux différentes expressions). Le village est dirigé par une sorte de maire, que l'on appelle "Gros Louis". Les camions, les entreprises sont tous à son nom. Avant de partir nous procédons à quelques achats.... »

Notre voyage au Canada, en Ontario et surtout au Québec fut un enchantement de tous les instants.

Il est curieux de penser qu'à cette époque nous ne savions pas que Renée avait des ascendances québécoises et que nous avons dû croiser tout au long de notre périple des « cousins ». Plus particulièrement, nous avons fait la connaissance d'une famille appelée Carignan, du même nom que ce Régiment de Savoie-Carignan, envoyé au Canada au XVIIème siècle pour protéger les nouveaux migrants contre certaines tribus hostiles d'Amérindiens, mais surtout pour contrecarrer les visées territoriales des Anglais dans cette partie de l'Amérique.

 

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Texte de Marcel Le Boïté avec des apports d'articles trouvés sur différents sites Internet en provenance principalement de Tourouvre. Que tous en soient ici remerciés.

Brest, le 1er janvier 2009

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