Mon nom : Marcel Le Boïté

Publié le par Marcel Le Boïté

le 27 mai 2011

(Texte de Marcel Le Boïté)

 

Tout d’abord, « narcississons-nous ! »

 

« LE  BO-HI-TÉ… Marcel ! », crie, d’une voix forte aux abords des halles de Morlaix (29), un chargé de l’organisation du bac, en Octobre 1944.

 

Je mets une fraction de seconde à réaliser qu’il s’agit bien de ma personne. C’est la première fois que j’entends mon nom prononcé de cette manière, et pourtant cela devrait être ainsi depuis ma naissance, puisque sur l’acte constatant celle-ci, un tréma figure bien sur la lettre « i ». Ce tréma, il existe aussi sur le nom de mon père. Alors, pourquoi cela ?

 

Notre nom de famille était autrefois « Le Boëté » avec un seul ou deux t, mais un tréma figurait bien sur le ‘e’, sinon la prononciation eut été comme ‘oe’ c’est-à-dire « eu ». Le Beuté, ç’eût été bien ‘embêtant’, vous en conviendrez.

 

D’ailleurs, il y a une autre particularité propre à la langue bretonne, les « LE », on n’en a rien à cirer : ne les prononçons plus. Alors parlons des : Goaster, Bihan, Gallo, Boité, etc. Il y a quand même quelques exceptions (il en faut bien) : les Le Gall, Le Pape. Le LE est toujours prononcé.

 

J’en reviens à la prononciation de mon nom, pourquoi pas « Le Bo-hi-té » à la place de « Le Bo a té » ?. Je vais faire une comparaison avec quelques grands hommes (je me hausse du col).

 

Connaissez-vous un certain Georges Clémenceau, vous savez « le Père la Victoire ». Eh bien, regardez dans un dictionnaire, aux noms propres, son nom s’écrit : CLEMENCEAU, et pourtant on dit toujours CLÉMENCEAU. Il en de même pour les DE BROGLIE, dont le nom se prononce DE BREUIL. On pourrait citer un tas d’exemples de cette nature où le nom ne se prononce pas comme il est écrit.

 

Bref, appelez-moi : Le Boité, comme tout le monde !

 

Un détail : lorsque je m’adresse à une personne qui a besoin d’écrire correctement mon nom, j’épelle :

 

El–Eu–(espace)–Bé–O–i–tréma–Té–É.

 

Alors là, c’est la catastrophe. Plus personne n’a l’air de savoir ce qu’est un tréma. Les « chapeaux de gendarmes » fleurissent à tout va, si bien que le nom devient : LE BOÎTÉ.

 

N.B. : Il y a bien longtemps que je n’ai rien écrit sur mon blog, et je prie tous ceux qui attendaient quelque suite à mes réflexions généalogiques de 2009 de bien vouloir me pardonner. Cela est dû, tout d’abord, à une année sabbatique, et ensuite à un phénomène de procrastination, je suppose.

 

À bientôt, j’espère.

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L
<br /> Merci Marcel pour cette anecdote historique.<br /> Mon frère a un accent circonflexe sur le "i" de son nom, moi pas : erreur de l'administration.<br /> <br /> A te relire<br /> <br /> <br />
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